Le temps des comptes

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Elle avait attendu, attendu, téléphoné même, mais rien ! Gordon ne lui répondait pas, ne lui adressait plus la parole, il avait disparu de la surface de la terre en une vitesse déconcertante. Pourquoi ? ... Moui on doit bien se douter qu'il y aune raison la dedans. Après tout on ne quitte pas sa femme comme ça pas vrai ? Tout à fait exact ! C'est pourquoi Gordon en avait une de raison, et une solide qui plus est. Tombée enceinte un peu par accident, Louisa prit peur. Une peur panique, une peur existentielle. Quelle maman pouvait elle bien être avec un tel caractère et comportement ... elle le savait très bien : une piteuse mère. C'est ainsi qu'un soir alors que Gordon venait de lui téléphoner en lui annonçant qu'il travaillerait tard ce soir là, elle appela un taxi et se rendit au service des urgences le plus proche. Là bas, elle hésita longuement restant assise sur une petite chaise en plastique inconfortable la main sur le ventre. Le regard fixe et la respiration forte, elle se leva d'un coup et se convint qu'elle devait le faire ... un avortement. Elle aurait fait souffrir cet enfant plus qu'autre chose ... Elle paya plus que de droit afin d'optenir la procédure médicale aussi rapidement que possible et que l'information ne quitte pas son dossier. Sur le chemin du retour, elle pleura toute les larmes de son corps, en silence et sans témoin. Elle se glissa sous ses draps de soie et attendit le retour de son époux. Gordon rentra tard cette nuit là, il se coucha et enlaça sa femme par derrière tendrement. Elle ne dormait pas mais garda les lèvres closes. Gordon posa une main sur le ventre de sa femme et Louisa sentit sa respiration se couper.

La suite fut comme vous le comprendrez aisément, très explosive. Gordon quitta les lieux du jour au lendemain et laissa toutes ses affaires en place. Les jours passèrent, les semaines et les mois. Trois mois très exactement que Louisa n'avait plus vu son mari. Et ce matin ce fut le choc ! Dans le courrier, elle trouva des papiers ... les papiers du divorce, son divorce ! Hallucinée, elle du relire les mots explicites près de 5 fois. Oui il s'agissait bien de son mariage que Gordon voulait officiellement mettre à la poubelle ! Cette fois c'en etait trop, elle devait le voir, lui parler. Elle téléphona au boulot pour prévenir qu'elle prenait sa journée et que son personnel devait gérer seul ! Aujourd'hui direction le parc !

Arrivée sur les lieux, elle se dirigea par habitude vers le bureau de Gordon : pas là ! Apres quelques demandes sèches autour d'elle, Louisa eut sa réponse : Monsieur Abernathie devait être en bas, à manger un petit bout. Miss Marquez changea dès lors de direction et de son pas décidé arriva telle une diva au milieu de l'aire de restauration. Elle se planta là au milieu, chercha son mari des yeux et le trouva là bas au loin ou quelques tables plus spacieuses étaient disposées à l'écart. Elle inspira un grand coup, fronça les sourcils et fonça droit sur le beau brun. Elle lâcha sans grande précaution les papiers sur sa table et debout face à lui assit, elle remonta ses lunettes de soleil dans ses longs cheveux bruns ... sûrement histoire qu'il capte mieux son regard noir énervé.

C'est une blague ?!!

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Peu de gens peuvent se permettre de le dire et encore moins de le faire mais, prendre un petit déjeuner dans un parc d’attraction c’est vraiment le top vous ne croyez pas? Et bien, c’est ce que faisait tranquillement Gordon Douglas Abernathie. Assit à une table, seul, lunettes de Soleil sur le nez histoire de cacher son horrible gueule de bois des jours où monsieur faisait trop la fête, une énorme tasse de café posée sur le table à attendre de se faire boire par son propriétaire qui l’avait tout de même payé un fichu dollar et dans ses mains, le journal, qu’il lisait attentivement. C’est vraiment le top de prendre un petit déjeuner dans son parc!

Le Soleil se levait lentement mais sûrement sur la ville et déjà une certaine chaleur faisait suer plus d’une personne présente autour du Copropriétaire de ce parc. Mais aucune importance, pour le moment, l’actualité du pays l’intéressait tellement plus que les agissements des touristes dans le parc, après tout, il y avait des employés pour s’occuper du bon rythme du parc, autant les laisser travailler un peu plutôt que de jouer les tyrans comme il savait si bien le faire. Oh et puis tiens! La Bourse du jour! Ca c’est bien! Ses yeux se portèrent donc sur cette feuille, grisâtre, des chiffres écrits un peu partout et incompréhensible pour des centaines de personnes, excepté Gordon! Élevé dans une famille très aisée, il était quasiment normal pour lui de savoir lire les résultats des Bourses, car après tout, du jour au lendemain son magnifique parc pourrait valoir des millions, intéressant vous dites? Excellent même! Voilà comment attirer plus de clientèle! C’était ce que Gordon voulait à tout prix, avoir plus de clientèle, faire de ce parc d’attraction un véritable culte. Ce qu’il voulait? C’était que les gens partent du parc en se disant « WOUAOU! Il est super! » et non un « Bon, une partie de Bowling? ».

Buvant enfin sa tasse de café, Gordon grimaça légèrement, la chaleur du liquide venait de lui brûler les lèvres, mais c’est ainsi qu’il l’aimait, brûlant, cela le réveillait toujours quand il venait de passer une soirée bien arrosée, et bien évidemment, cette fois-ci ne fit pas exception à la règle, Gordon avait une fois de plus passé une soirée à boire de l’alcool, assit sur le banc extérieur de sa maison que l’on qualifierait plus de grange au premier abord, il avait à lui tout seul commencé et terminé une bouteille entière de scotch. Alcoolique? Il y a des jours où il se posait la question, mais jamais il n’y pensait réellement, boire était plus devenu pour lui une façon de s’hydrater, tel de l’eau, il pouvait se passer d’alcool durant des jours tout comme en boire durant des semaines. Mais pour le moment, la question n’était pas l’alcool qu’il avait ingurgité mais plutôt à savoir à qui appartenait cette voix qui venait de lui troubler la lecture de son journal.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour mettre un visage sur cette voix qu’il avait longuement entendu. Un américain parlé à la perfection avec tout de même cet accent mexicain qui l’avait fait craquer la première fois qu’il l’avait entendu. Son cœur s’emballa aussitôt, son journal se plia et se replia avant de se poser sur la table, même table où se trouvait des papiers qu’elle venait de balancer. Un fin sourire de fierté s’afficha sur le visage d’enfant de Gordon, lunettes toujours sur le nez, il ne préférait pas les enlever pour l’instant, de 1: ça lui donnait un air prétentieux qu’il aimait beaucoup, en plus qu’exceptionnellement il venait de mettre un magnifique costume et de 2: il n’avait pas envie que les autres voient l’affreuse mine qu’il avait en ce moment.

Finalement, après un silence, Gordon fixa les papiers, ceux du divorce, le sien et celui de Louisa, cette femme qui se tenait devant lui, envoyés par ses soins, Gordon s’attendait assez à une réaction comme celle-ci venant de sa femme et bientôt ex-épouse, du moins, l’espérait-il. En réalité, pour Gordon, son mariage n’avait plus lieu d’être, sa femme l’avait trahit, ils se déchiraient et aujourd’hui, l’amour que lui portait anciennement Gordon s’était presque transformé en une haine immense vis à vis d’elle.

Bonjour chère épouse… ou du moins, future ex-femme étant donné que tu viens de recevoir les papiers du divorce.

S’amusa-t-il à lui dire avant d’afficher sur ses fines lèvres un magnifique sourire digne des plus grands prétentieux que la Terre n’est jamais connue. Oh oui il aimait s’amuser avec elle, lui donnant toujours des petits noms tous aussi amusants et ridiculisant les uns que les autres, quand monsieur Abernathie n’aimait pas quelqu‘un, croyez moi, il vous le faisait savoir.

Reprenant de nouveau la parole, cette fois-ci, Gordon associa les gestes à ses mots, ses mains vinrent désigner les papiers avant de finir par s’entrecroiser sur son ventre.

Je suppose que tu es venue me voir personnellement pour me les donner signer?

Lâcha-t-il alors dans un autre sourire plus moqueur cette fois-ci. Jouer avec ses nerfs était certainement LE jeu qu’il préférait le plus et ça, depuis le jour où il l’avait connu.

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Gordon leva les yeux lentement, ou plutot sa mine couverte elle aussi de grandes lunettes de soleil. Il ne semblait pas si surprit que ça de la voir, du moins il le cachait bien si tel était le cas ! Il avait même ce petit air victorieux des gamins satisfait d'avoir fait une grosse bétise. Louisa connaissait parfaitement cette attitude chez son époux et savait aussi que rien n'en ressortait jamais de bon. Très clairement, il n'avait pas prit la fuite pour se calmer et se poser un peu avant de réfléchir mais avait bel et bien pour mettre un terme à leur union ... : sans même communiquer ? C'etait bien trop facile ! Louisa croisa les bras et prit place sur une chaise juste en face de lui. Elle alllait rester là un bon bout de temps et ne bougerais pas tant qu'il ne se serait pas décider à ouvrir la bouche et à se comporter un homme ! Jouer les gros durs c'etait une chose, mais prouver qu'on en a dans le pantalon c'etait une autre.

Je ne signe rien du tout !! Ca fait trois mois que tu as tout laissé en plan sans même un mot alors je pense encore être en droit d'avoir quelques explications ! On ne demande pas le divorce comme ça sur un coup de tête et seulement parce que toi tu l'as décidé ! C'est hors de question que les choses se passent de cette manière

Louisa n'etait pas le genre de femme à se plier en 4 sous les désirs de son homme, elle ne l'avait jamais été et Gordon le savait ! C'est même ce qui un jour lui avait tant plus : ce piquant qu'elle avait en elle ... Il devait par définition savoir que cette histoire de divorce ne serait pas aussi simple. On épouse pas une latine au sang chaud pour espérer pouvoir un jour la laisser sur le bord de la route sans un aboiement ! Elle garda le silence un moment et l'observa attentivement : il était tout propre sur lui, habillé d'un beau costume comme elle adorait mais sa tête semblait se mouvoir au ralentit. Elle le connaissait trop bien pour ne pas comprendre et ce n'etait une paire de lunettes qui allaient faire la différence avec elle

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A la réflexion faite, peut-être que Gordon aurait mieux fait de faire envoyer les papiers du divorce avec son avocat en prime et deux bouldozeurs en plus histoire de la forcer à signer ses fichus papiers. En y réfléchissant, c’est vraiment sur un coup de tête que les papiers étaient partis du bureau de l’avocat personnel et accessoirement ami de Monsieur Abernathie, il connaissait trop bien sa femme et savait parfaitement que jamais elle ne signerait des papiers sans une once d’explications de sa part. Malheureux! Comment allait-il faire maintenant? Elle était là, présente devant lui, certainement prête à lui arracher les yeux et à les lui faire avaler par les trous de nez, elle était remontée et visiblement pleine comme une pile électrique, alors que lui… il était entrain de se réveiller, lentement mais sûrement, il n’avait même pas terminé son café que déjà on venait lui rouspéter des choses qui n’avaient pas lieu d’être, du moins, pour lui. Chose qui est sûre, c’est que normalement, tous le monde sait qu’il ne faut jamais mais ô combien jamais déranger une personne qui n’en ai qu’à son premier café, vous savez, celui du matin, qui normalement vous met de bonne humeur, celui qui est censé vous réveiller en douceur et bien dans le cas de Gordon, c’est Louisa son café, à la différence de celui-ci, Louisa le stressait, l’irritait et le gonflait, oh oui, le mot était dit, GONFLAIT!

La laissant parler, Gordon ne retira pas pour autant ses lunettes qui lui cachait du soleil et en même temps de faire peur à une personne qui, une fois sa tête dite de « gueule de bois » vue, finirait par faire une crise cardiaque, un mort dans le parc? Non, ça jamais! Le seul geste qu’il eut à l’intention de sa future ancienne épouse - du moins il l’espérait - fut un long soupir, comme-ci le fait qu’elle s’assoit sur la chaise en face de lui l’importunait, il ne l’avait pas invité et elle se permettait de s’asseoir en face, et si il devait partir? Il la laisserait planter là? Histoire qu’elle prenne racines? Ma foi, pourquoi pas, après tout, il en serait carrément capable. Digne de Gordon! Immature à souhait!

Enfin, à peine allait-il lui répondre, qu’elle lui coupa la parole, bien qu’ayant laissé un silence s’installer, Gordon n’avait pas prit la peine de répondre jusqu’à ce qu’elle vienne lui couper la parole. Fermant alors la bouche, il s’affala sur sa chaise, lassé de la voir et surtout pressé qu’elle déguerpisse de sa vue. Après tout, il était Copropriétaire d’un Parc d’Attraction, il avait donc des obligations et ne devait pas s’attarder à ne rien faire.
Quand elle eut fini de lui faire une certaine morale comme à son habitude - décidément elle ne le connaît que trop bien -, Gordon hocha la tête avant de finir par pouffer de rire et de lui répondre.

Dans ce cas, tu risques de prendre racines ici ma belle,…

Il marqua une légère pause dans sa moquerie avant de reprendre

Si tu veux quelque chose de moi, tu n’as qu’à appeler mon avocat, à moins que tu l’ais déjà fait, sans que j‘en sois au courant? Après tout, tu t’y connais dedans, essayer que personne ne sache ce que tu fais.

Un nouveau sourire s’afficha sur son visage, tel un enfant heureux de sa bêtise comme tu le dis si bien, mais bien évidemment qu‘il y avait des sous-entendus, ses phrases n‘étaient remplies que de ça, il lui en voulait et serait prêt à lui faire payer par tout les moyens.

Mon Dieu qu’il aimait bien jouer avec ses nerfs, se moquer d’elle et la faire devenir une véritable furie, mais que voulez vous, entre l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas!

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Tout ça n'avait aucun sens ... on ne pouvait décemment pas passer de l'amour à la haine en un seul jour ? Il se moquait d'elle ouvertement mais surtout il n'était pas logique ! Si il voulait vraiment ne pas avoir affaire à Louisa et qu'elle s'adresse à son avocat, il n'aurait pas lui même glisser ses papiers dans sa boite aux lettres et il lui aurait envoyé son requin en personne faire officialiser la réception des documents. Seulement ce n'était pas le cas. Il y avait de quoi être confuse.

Mais ce qui frappa Louisa comme un coup de poing dans le ventre, fut la petite phrases assassine de Gordon : tout en subtilité et efficacité, elle devait l'avouer. Il avait mit dans le mille. Bien sur que Louisa connaissait la raison de son départ, mais elle préférait ne pas y penser, imaginer la défaite de leur couple comme n'importe quel autre séparations ou divorce. Son acte, il lui restait en travers de la gorge, elle ne le supportait pas. Si elle voulait continuer à avancer dans la vie, elle devait oublier qu'elle avait commit délibérément l'irréparable.

Le visage de Louisa devint plus grave encore. Son regard était un savant mélange de colère et de déception, peut-être même de tristesse pour celui qui aurait le don de le percevoir. Elle posa les mains sur la table en s'avançant légèrement alors que Gordon lui semblait fondre sur sa chaise, et dit

Oh ça va hein ! Et arrête de dire n'importe quoi ... si tu voulais vraiment que tout ça se passe entre avocat, j'aurais déjà eux droit à une charmante visite te ton soit disant ami de la loi

Elle lâcha un soupir ... le combat allait être rude ! Elle connaissait Gordon et son tempérament qui lui avait tant plus se retournait aujourd'hui contre elle ... Elle n'était pas du style à lâcher l'os non plus mais jamais elle n'aurait imaginer devoir se battre de la sorte avec lui ... Pas Gordon, pas l'homme qui l'avait conquise, celui pour qui elle avait déjà tant changé et évolué. Avait il seulement conscience de tout ça ?

Ecoute c'est ridicule, parle moi bon sang. De toute façon, je refuse de signer quoi que se soit tant que tu ne t'ouvres pas un minimum ... toi et pas tes avocats ! Merde Gordon, c'est toi et moi quand même !

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Pensez vous qu’elle méritait les méchancetés de Gordon? Pour lui bien évidemment qu’elle les méritait. Non pas qu’il ne l’aimait plus, loin de là, il l’aimerait certainement toujours mais ses sentiments avaient changé, certains s’étaient effacés tandis que d’autres s’étaient transformés. On ne peut pas en trois mois changer des sentiments amoureux de plus de cinq ans en sentiments haineux.

Ses phrases étaient tranchantes, méchantes et blessantes, il le savait, il s’en rendait compte étant donné qu’il ne pouvait s’empêcher de se remémorer l’instant où, par une tierce personne membre de l’hôpital où elle s’était faite avortée et accessoirement conquête d’Université, il avait appris qu’elle était enceinte et qu’elle avait décidé de ne pas avoir cet enfant, chose impardonnable pour Gordon étant donné qu’il voulait avoir un enfant à tout prix.

La troisième guerre mondiale était à présent déclarée, pour Gordon du moins. Il connaissait parfaitement bien son épouse et connaissait son tempérament, il la connaissait tenace et têtue également mais lui aussi l’était, encore pire même. Quand Gordon voulait quelque chose il ne lâchait pas l’affaire et ceux, quoi qu’il arrive. La guerre était ouverte et les hostilités ne faisaient que commencer.

« Parce que tu penses vraiment que j’ai envie de te voir? Je préférai éviter à mon avocat le déplacement jusqu’à la maison, on ne sait jamais, il n’aurait peut-être pas survécu à l’attaque d’une harpie en furie quand il t’aurait donné les papiers du divorce. »

En plus d’être méchant, il faisait dans l’humour. Gordon ne pouvait jamais être sérieux plus que quelques secondes, du moins, pas avec sa femme, aussi bien à l’époque où ils vivaient d’amour et d’eau fraîche que maintenant, Gordon n’avait jamais conservé son sérieux pendant plus de deux heures, souvent leurs belles et longues discussions se changeaient en petite guerre ouverte entre époux, de même quand ils se disputaient, comme aujourd’hui par exemple.

Il regarda sa future ancienne épouse dans les yeux à travers ses lunettes qui lui cachait le regard et remarqua tout de même quelque chose de changer, son regard, elle avait changé, assagit? Certainement pas, blessée par ses propos? Certainement, Gordon le reconnaissait, il avait peut-être été beaucoup trop loin dans ses paroles mais jamais il ne viendrait s’excuser, pas après la trahison qu’elle lui avait fait. Têtu, il ne pouvait s’empêcher d’y penser, bien que l’on dise que vivre dans le passé est l’une des pires choses, Gordon ne pouvait s’empêcher d’y repenser, savoir qu’elle n’avait pas hésité à avorter pour son travail était certainement l’une des choses à laquelle jamais il n’avait pensé venant d’elle.

Elle reprit enfin la parole et encore une fois, il ne put s’empêcher de sourire, sa mine de petit bébé laissa apparaître deux belles fossettes. Elle était vraiment téméraire et ne reculait devant rien, là il la reconnaissait, c’était elle, sa femme, celle qui l’avait séduit, mais tout était différent aujourd’hui, il ne pouvait pas se permettre d’être faible à côté d’elle.

« Justement, c’est pour ne pas avoir à te voir et ainsi éviter une nouvelle guerre dans notre monde que je refuse de parler de nous sans la présence de mon avocat qui, je suis sûr, ne sortira pas indemne de ce choc des titans. »

Décidément, on ne le changera pas, Gordon était ainsi, toujours à rire des situations embarrassantes! Mais finalement, ses comparaisons n’étaient peut-être pas fausses, tous les deux étaient deux forts caractères, il était normal que les deux finissent par se sauter dessus si jamais un médiateur n’arrivait pas au plus vite.

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Louisa avait toujours eut un tempéremment de feu et ce n'etait pas nouveau ... mais là c'était à croire que Gordon ne l'avait jamais remarqué. Il jouait sur les mots et lui renvoyait en pleine figure à quel point elle pouvait se montrer en furie. Oui et alors ? C'etait quoi toute cette histoire ... Miss Marquez avait vraiment du mal à le comprendre sur le coup. Oui il avait été blessé, oui il avait toujours eux ce côté limite un peu macho mais jamais il ne fuyait ! Au contraire, il affrontait, discutait et de temps à autres, cela même jusqu'à un certain niveau de risque. Louisa se souvenait parfaitement de certaine de leur disputes où elle avait vu le beau brun frapper dans un mur ou n'importe quoi d'autre afin d'éviter de lui mettre une raclée à elle ! ... Oh non ne vous méprenez pas, il n'était pas vraiment du genre bagarreur ou violent mais Louisa, elle, avait l'art de rendre dingue n'importe qui ! Une véritable emmerdeuse comme on en fait très peu.

Alors là, le voir avec sa piteuse mine, enfoncé dans son siège en plastique, marmonnant à peine quelques mots, elle se posait des question et à juste titre ! Sa colère devait sortir, ça ne pouvait pas en être autrement ...

Ca ça s'appelle les risques du métier, on ne devient pas avocat en espérant manger dans la main des gens. Ce mec là est le plus gros requin que je connaisse alors évite moi tes excuses à deux balles !

Il disait n'importe quoi ! Du moins c'est qu'elle pensait. L'énervement montait de manière incontrôlée, ses petites joues se rosissaient et ses grands yeux noisettes avaient l'air aussi sympathique que des mitrailleuses. Fou comme elle pouvait les rendre tantôt charmeur au possible, tantôt limite paralysant.

C'est pas toi tout ça Gordon ! On dirait un gamin ... tu fuis tes responsabilités, tu évites le dialogue et tu abandonnes tout lâchement ... oui voilà exactement ce que tu es devenu : un lâche ! Un mec sans rien dans le pantalon ! Je me demande même si je dois me mettre en colère ou avoir pitié ...

Elle venait d'opter pour le mépris, afficher son caractère hautain et tout ça non seulement car elle en avait marre de son petit jeu à lui mais également pour le faire réagir ! Elle savait que Gordon était le genre de mec à aimé être ... un vrai mec ! Elle voulait le pousser à bout, avoir une réaction, peu importe laquelle mais quelques chose qui vienne des tripes ! Et comme pour cloturer son petit manège, Louisa se relva violement, déchira les papiers en deux sous les yeux de Gordon, les jeta sur la table et avant de faire mine de partir, elle lâcha négligemment

Je ne fais pas affaire avec les mauviettes !

Oh et ne vous en faite pas pour les précieux papier ... ce genre de truc arrivent tellement souvent, qu'il devait déjà exister une bonne volée de copies dans le cabinet du dit avocat ... Et si ce n'etait pas le cas : ben il n'aurais qu'à tout recommencer !

[ Deso pour le retard ! Le temps des comptes 401581

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» rattrapons le temps perdu, mclaine /# pv